Plasticages en Corse : A qui profite le crime ?

Vingt-six résidences secondaires ont été plastiquées dans une quinzaine de communes de Corse dans la nuit de vendredi à samedi, selon un nouveau bilan, a-t-on appris dimanche.

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Les plasticages en Corse visent les résidences secondaires en construction. Alors que le nombre de permis de construire déposé par la habitants de l’Ile est en hausse, cette action n’est donc pas contre le bétonnage de l’Ile.

Ces plasticages n’ont pas été revendiquées de façon officielle, bien difficile de donner un sens à ces actions. Certains évoquent déjà la position de branches mafieuses, qui n’hésiteraient pas, sous couvert d’un acte indépendantiste, à pratiquer le racket organisé. Sans paiement d’une somme régulière, le bien immobilier ne serait pas protégé.

D’autres pensent que ces actions n’ont qu’une seule vue : faire baisser le prix du foncier. Bref, nous sommes bien loin des actes d’indépendances évoqués.

 Un interpellation vendredi, avant les plasticages

Un homme déjà condamné pour des plasticages avait été arrêté vendredi en Balagne, avant la série d’attentats, avec des explosifs dans sa voiture. L’homme interpellé vendredi à Lama par les douanes en possession d’un kilo d’explosif a été transféré vers Paris. Il avait été placé en garde à vue au commissariat de Bastia avant d’être transféré ce dimanche en région parisienne.

 Des plasticages, pour une indépendance ou plutôt pour une baisse des prix du foncier ?

Vingt-six résidences secondaires ont été plastiquées dans une quinzaine de communes de Corse lors de la "nuit bleue" de vendredi à samedi, selon un nouveau bilan, a-t-on appris dimanche de source proche de l’enquête.

Deux nouvelles résidences secondaires endommagées ont été repérées à Bastia et Solenzara (Corse-du-Sud). En outre, une charge qui n’a pas explosé a été trouvée sur un 27e site.

Ces attentats n’ont pas été revendiqués, mais une inscription FLNC-UC (Front de libération nationale corse-Union des combattants) a été relevée à Sartène (Corse-du-Sud) sur une des résidences visées.

Par ailleurs, plusieurs tags "revendicatifs" ont été retrouvés dimanche à L’Ile-Rousse (Haute-Corse), notamment sur les murs de banques, selon une source policière, confirmant une information de Corse-Matin.

Ces inscriptions indiquent, entre autres, "FLNC-UC" et "IFF" ("I Francesi fora", "les Français dehors", NDLR).

"Il est trop tôt pour dire si ces tags ont été faits par des militants ou des jeunes qui voulaient marquer le coup lors de la Fête de la nation corse ("Festa di a nazione", célébrée le 8 décembre, jour del’Immaculée Conception, NDLR)", a précisé la source policière.

Le FLNC avait revendiqué les deux dernières "nuits bleues" perpétrées contre des résidences secondaires et des enseignes de la grande distribution, en mai et septembre, ainsi qu’un attentat contre un ensemble de maisons d’un banquier parisien à Balistra (Corse-du-Sud) en juillet.

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