Un centre de tri de La Poste converti en bâtiment à énergie positive
Un centre de tri de La Poste converti en immeuble de bureaux et logements de 13.000 mètres carrés est livré cette semaine à proximité de la gare de Tours, a-t-on appris mardi auprès du promoteur Art Prom.
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Un centre de tri de La Poste converti en bâtiment à énergie positive
Il s’agit de la première friche industrielle réhabilitée transformée en bâtiment à énergie positive en France, assure son architecte Benoit Lavat, ducabinet Boille et associés.
Il a conservé "l’enveloppe" d’un centre de tri postal bâti en 1983 ainsi que le parking souterrain. En ajoutant des structures en métal et bois, il a surélevé l’immeuble qui comprend dix maisons de ville au sommet, dont sept avec piscine. L’ensemble intègre 6.000 mètres carrés de bureaux côté gare, et 84 logements côté rue. La toiture est couverte de 1.600 mètres carrés de panneaux photovoltaïques.
Trois pompes à chaleur récupèrent les calories émises par les occupants des bureaux et leurs ordinateurs. Associées à un système de géothermie, elles maintiennent le réseau de chauffage à une température constante autour de 15°, pour chauffer l’hiver et refroidir l’été. Des plafonds rayonnants, des capteurs et une isolation par l’extérieur complètent l’installation.
"Ce bâtiment produit plus d’énergie qu’il n’en consomme", résume François Pillot, président du promoteur Art Prom. L’opérateur annonce un niveau de charge autour de 10 euros du mètre carré par an, contre une moyenne de 24 euros.
L’investissement global porte sur 34 millions d’euros, dont 20 millions pour les travaux.Art Prom a acquis le terrain auprès de RFF pour trois millions d’euros. Les études ont coûté environ 2,5 millions d’euros. Le promoteur a vendu 95% des logements et 50% des bureaux dans une fourchette comprise entre 2.500 et 3.600 euros au m2.
La Nef est la première friche industrielle réhabilitée à répondre aux normes de la RT (Réglementation thermique) 2020. "Ce chantier prouve qu’on peut atteindre cette norme sans raser l’existant", précise l’architecte Benoit Lavat.