Travaux controversés chez Actes Sud : l’éditeur plaide la négligence
La maison d’édition Actes Sud, sous le coup d’une enquête concernant des travaux présumés illégaux de ses bureaux parisiens, quand elle était dirigée par la ministre de la Culture Françoise Nyssen, a plaidé vendredi la négligence, en assurant qu’elle se conformera à toutes les formalités de miseen conformité utiles.
Publié le par à 0 h 0
Travaux controversés chez Actes Sud : l’éditeur plaide "la négligence"
"Actes Sud se conformera à toutes les formalités de mise en conformité utiles. La maison d’édition souligne que les omissions qu’on lui reproche relèvent de la négligence et non d’une volonté délibérée d’échapper à la réglementation applicable", a-t-elle affirmé dans un communiqué transmis à l’AFP.
"La société d’édition Actes Sud est confrontée à une polémique visant son ancienne dirigeante, aujourd’hui membre du gouvernement. Le débat concerne les aménagements du siège parisien", "notamment l’installation de mezzanines destinées à améliorer les conditions de travail de ses collaborateurs", a résumé l’éditeur. "La critique adressée à la société repose sur l’absence d’autorisations administratives pour procéder à ces extensions de surface", précise Actes Sud dans son communiqué.
"Le bâtiment oùles travaux contestés ont eu lieu est un immeuble inscrit au titre des monuments historiques, à la structure et à l’apparence duquel il n’a en rien été porté atteinte", a souligné l’éditeur.
"Actes Sud s’en remet à la décision du procureur de la République qui a ouvert une enquête et qui dira quelle suite doit être apportée aux faits", a-t-il conclu.
La police a effectué mercredi des constatations dans les bureaux parisiens d’Actes Sud, dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 23 août pour déterminer si les travaux d’agrandissement, menés en 1997 et à partir de 2012, respectaient le code de l’urbanisme.
L’enquête fait suite à un article du Canard enchaîné révélant que Françoise Nyssen, qui a dirigé Actes Sud avant de devenir ministre de la Culture en 2017, avait augmenté de 150 m2 la surface deslocaux de la maison d’édition à Paris "sans autorisation de travaux ni déclaration au fisc".
Deux mois plus tôt, elle avait également été épinglée par le journal satirique pour l’agrandissement non autorisé du siège d’Actes Sud à Arles. Elle avait alors déjà parlé de "négligence".