Les grands réseaux d’agents immobiliers veulent mieux collaborer grâce au fichier Amepi
Les agents immobiliers doivent mieux travailler ensemble, pour le bénéfice de leurs clients, grâce aux mandats exclusifs partagés au sein du fichier Amepi, né en 2009 et encore sous-utilisé, ont estimé lundi les principaux syndicats et réseaux d’agences du secteur.
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Les grands réseaux d’agents immobiliers veulent mieux collaborer grâce au fichier Amepi
Le fichier Amepi est un outil de partage des mandats de vente "exclusifs" de biens immobiliers, auquel peuvent accéder les agences immobilières qui y adhèrent.
Si le particulier qui vend une maison ou un appartement a toujours pour seul interlocuteur l’agent immobilier qu’il a choisi pour mandataire, c’est l’ensemble des agences utilisatrices du fichier qui peuventproposer son bien à la vente.
Selon les organisations adhérentes, ce système raccourcit les délais de vente moyens, à 91 jours contre 105 hors fichier Amepi. En revanche, le taux de biens vendus pendant les trois mois du mandat exclusif, à 38%, est quasi identique à celui hors fichier dans le même délai.
Lorsque la vente est conclue par un agent immobilier non mandataire, il partage à 50/50 la commission avec le mandataire du bien.
Dix réseaux promeuvent le fichier Amepi - Century 21, Orpi, Laforêt, Era, Guy Hoquet, L’Adresse, Immo de France, Avis immobilier, Solvimo, Cimm immobilier - ainsi que trois syndicats du secteur, la Fnaim, l’Unis et le SNPI, dont les responsables ont tenu une conférence de presse.
Toutefois les agences immobilières sont libres d’y adhérer ou non, et en six ans, seules 2.927 l’ont fait, sur 18 à 20.000 en France - or il faut environ 30% d’agences membres, sur un secteur, pour que le réseau devienne réellement efficace.
Ainsi à Paris, seules 180 agences ont adhéré sur environ 3.000 : les agents immobiliers sont encore très réticents, par "peur" de la concurrence de confrères plus importants, sentiment "d’auto-suffisance" ou parce qu’ils font du fichier Amepi un "outil de concurrence" entre agences, ont déploré les membres du réseau.
"Nos collaborateurs n’aiment pas partager, et ils ont du mal à voir les avantages qu’ils peuvent en retirer", a concédé Jean-François Buet, président de la Fnaim.
"Mais cela va vraiment dans le sens de l’histoire" car aux Etats-Unis ces mandats représentent "70% des affaires", selon Bernard Cadeau, président du réseau Orpi.
Adhérer au fichier Amepi coûte à une agence 1.350 euros (hors taxes) par an, mais lui rapporterait quelque 52.000 euros (hors taxes) de chiffre d’affaires annuel supplémentaire.
Le fichier contient aussi une base de données de 135.000 biens vendus sur les 12 derniers mois.
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